Thomasson remet le son

En perte de vitesse à Strasbourg, le milieu offensif, débauché mi-janvier, s’est intégré rapidement à Lens. Titulaire dimanche à Brest en Coupe de France (3-1), il a même inscrit son premier but.

“Je suis sorti de mon cocon et de mon confort strasbourgeois. Ce qui a fait la différence, c’est le choix d’une équipe qui joue le haut du tableau et qui est très compétitive

AD'RIE'N

THOMASSON

AVION (PAS-DE-CALAIS) – Acheté 3,9M€ hors bonus à Strasbourg, Adrien Thomasson (29ans) n’est arrivé que le 11janvier au soir en Artois. Mais, comme il l’a souligné luimême, c’est un peu comme s’il appartenait au RC Lens depuis plusieurs mois.

«Il s’est très vite intégré», confirme Florian Sotoca. Buteur (37e), Thomasson avait remplacé Sotoca en qualité de titulaire ce dimanche à Brest (3-1, seizièmes de finale de Coupe de France). « Dès les premiers matches (entré face à Auxerre à la 90e +1, 1-0 le 14janvier), poursuit Sotoca, il a montré ses qualités techniques. Il se déplace beaucoup et a un tempo très élevé. Il peut courir énormément tout en gardant de la justesse et en étant présent dans la finition. Pour un milieu offensif, c’est valorisant. C’est un joueur d’expérience qui se fond dans le groupe naturellement, quelqu’un de très sympa. Il peut jouer côté gauche (où il est passé à Brest à l’entrée de Sotoca, 72e). Évoluer avec moi en même temps. Avant son arrivée, nous n’étions que trois pour deux postes (avec Claude-Maurice et Pereira Da Costa, voir par ailleurs).»

Bizutage, travail tactique et repositionnement

Lors de son bizutage imposé, Thomasson a fredonné Aïcha de Khaled. «Il n’a pas eu de drapeau blanc comme certains», se marre Sotoca. Mais l’ancien Nantais (2015-2018) ne devrait pas débuter cet après-midi à Troyes, où Lens espère rejoindre momentanément Paris au nombre de points (47). Depuis le 12 janvier au matin, il est au parfum des principes de jeu de son équipe, invité par son coach à passer une heure dans son bureau avant son premier entraînement collectif, en compagnie d’une grosse dizaine de ses nouveaux partenaires. « C’est un joueur très intelligent, estime Haise. Il a une culture foot importante. Il avait déjà régulièrement observé notre équipe et avait une bonne lecture de ce que l’on cherchait à faire. Grâce à son vécu, son adaptation a été assez facile. Il maîtrise l’environnement et savait où il mettait les pieds.»

À Strasbourg, Julien Stéphan l’utilisait parfois comme meneur de jeu axial, à la pointe haute d’un losange, derrière deux attaquants (Ajorque, Diallo ou Gameiro). L’ancien joueur d’Évian (2014-2015) pouvait également évoluer milieu relayeur dans un 3-5-2, voire milieu excentré dans un 4-4-2. À Lens, il soutiendra l’avant-centre. Son profil est complémentaire au sein de l’effectif, car il est doté d’une bonne frappe, notamment sur coups de pied arrêtés. «J’aurai un rôle totalement différent mais ça me plaît bien, disait-il après Auxerre (1-0, 14janvier). Je sais que je peux apporter à cette équipe. Quand je suis arrivé, elle avait déjà 41 points ( 44 depuis). Ça m’a fait bizarre. J’ai été agréablement surpris par l’ambiance, au sein du club et du vestiaire, et par l’intensité aux entraînements. Je suis sorti de mon cocon et de mon confort strasbourgeois. Ce qui a fait la différence, c’est le choix d’une équipe qui joue le haut du tableau et qui est très compétitive.»

«Il est déjà dans notre schéma, affirme Alexis Claude-Maurice. On n’a pas le même style. Moi je suis plus porté vers l’avant balle au pied. Lui plus avec la passe. » « Il peut aussi attaquer la dernière ligne adverse, précise Haise. Mais ce qui est différent, c’est qu’il est aussi capable d’avoir du volume dans l’activité défensive et de se rendre disponible offensivement. Il sait mettre la pression sur les adversaires.»